Martine Migaud

Martine Migaud

 

La trajectoire professionnelle de Martine Migaud témoigne de sa recherche de compréhension des processus qui soutiennent la guérison.

Médecin généraliste pendant 6 ans

Martine Migaud a commencé sa vie professionnelle par une pratique de médecin généraliste pendant 6 ans en France.

Cette médecine, malgré son utilité indéniable, et ses découvertes technologiques époustouflantes, lui a vite parue insuffisante pour saisir la réalité vécue par les patients qui venaient la consulter.

Martine accordait beaucoup d’importance à la relation médecin-malade. Malgré cela, elle n’avait pas la sensation d’avancer suffisamment dans sa compréhension de ce qui était à l’œuvre dans les malaises de ses patients et les traitements dont elle disposait présentaient de nombreux effets secondaires.

Acupunctrice pendant 35 ans

Elle a donc suivi une formation en acupuncture, médecine qui considère l’être dans sa globalité et dans sa relation avec son environnement. Elle y a trouvé un modèle beaucoup plus large qui l’a fait avancer à grand pas sur le chemin de la compréhension profonde de son métier de soignante.

En quittant la France, elle a abandonné son titre de médecin pour se consacrer à l’acupuncture qu’elle a pratiqué pendant 35 ans.

Martine a exploré les autres médecines alternatives. Elle a suivi des formations en homéopathie et en ostéopathie, chacune pendant deux ans. En travaillant étroitement avec des professionnels de ces disciplines, elle a pu voir que chacune de ces approches apportait un éclairage particulier sur la santé.

Mais c’est la médecine chinoise qui a nourri le plus sa passion de comprendre à cause de sa diversité d’approche (acupuncture, plantes, massages, manipulations, Qi Gong, Tai Ji, Dao Yin, arts martiaux), et surtout de la pensée Taoïste qui soutient et rassemble toutes ces approches.

Il faudrait plusieurs vies pour explorer la médecine chinoise, et Martine s’en est tenu à l’acupuncture, au Qi Gong et à la pensée Taoïste. En 2013, elle a choisi d’arrêter sa pratique d’acupuncture pour se tourner entièrement vers le Qi Gong et la pensée Taoïste.

Enseignante en Qi Gong depuis 35 ans

Au cours de sa pratique, Martine a en effet vite compris que ce n’est pas le thérapeute qui détient le pouvoir de guérir malgré les outils dont il dispose.

Le processus qui conduit à la guérison est mystérieux. Il nous échappera toujours en partie, comme tout ce qui touche au mystère de l’existence. Mais l’acteur principal en est le patient lui-même, sans que l’on puisse pourtant le rendre responsable de sa maladie ou de sa non-guérison, car les forces qui nous traversent dépassent notre existence particulière.

La relation thérapeute/patient dans laquelle le thérapeute serait celui qui sait est vite devenue pour Martine un obstacle à une démarche de soins.

Elle a donc cherché comment aider ses patients à retrouver du pouvoir sur leur santé, et leur trajectoire de vie.

Le Qi Gong ayant été l’outil le plus précieux dans sa propre démarche, elle a décidé de l’offrir à ses patients.

L’écoute de soi à partir de l’écoute du corps est vite devenue pour elle une démarche fondamentale pour desserrer l’emprise du mental et de ses constructions, si élaborées soient-elles, et retrouver le contact avec la vie qui nous traverse.

Elle enseigne donc le Qi Gong depuis 35 ans.

Enseignement de la pensée Taoïste depuis 30 ans

Martine a été initiée à la pensée Taoïste par le père Larre et Élisabeth Rochat de la Vallée, ainsi que par le Dr Jean-Marc Eyssalet avec lequel elle a suivi de très nombreux stages où le travail corporel était accompagné de commentaires sur des textes chinois.

Les vieux sages Taoïstes, Zhuang Zi, Lao Zi, Lie Zi, et bien d’autres, étaient d’abord de grands pratiquants de Qi Gong.

Leur pensée s’est construite à partir d’une pratique qui ne sépare pas le corps de l’esprit, évitant ainsi les constructions mentales déconnectées de la vie.

Les idéogrammes sont des images d’idées. Témoignant de l’expérience vécue, ils s’adressent autant au cerveau gauche qu’au cerveau droit.

Pour Martine, la pratique du Qi Gong et l’enseignement des textes chinois sont vite devenus indissociables.

Les écrits des grands sages Taoïste guident sa pratique depuis trente ans. Ce sont eux qui lui font découvrir « l’esprit de la forme », eux qui la font progresser dans sa pratique. Les images des textes viennent habiter son corps.

Et la pratique du Qi Gong, imprégnée de ces images, lui permet de saisir à quel point elles parlent de la vie qui nous traverse.

Écouter un texte chinois avec un corps ouvert par la pratique est un exercice énergétique au même titre que les mouvements de Qi Gong.

L’essence profonde de cette pratique vient vraiment d’une capacité à retrouver l’unité profonde l’être, de façon à détrôner le mental, et à laisser l’énergie du Ciel/Terre traverser notre corps. Dans cette optique, le corps/esprit est une caisse de résonance pour la musique de l’univers. Chaque être vivant a une forme particulière : les 10 000 formes de vie sont comme 10 000 instruments différents qui forment une symphonie subtile, inaudible à l’oreille, mais qui nous permet de vibrer de joie en communion à tout ce qui nous entoure.

Au sortir d’une session de Qi Gong, le corps/esprit est unifié. Nous voyons nos préoccupations habituelles sous un angle différent, notre perspective est plus vaste.

Le défi est de garder le fil qui nous relie à cet espace où l’écoute est plus profonde, moins réactive, et où la compréhension se fait plus essentielle, dans le sens de proche de l’essence de notre être profond.

Comment permettre au Qi Gong d’imprégner notre vie ?

Une de ses élèves disait dernièrement : « Quand je viens ici, j’ai la sensation de toucher à un espace intérieur très précieux, un lieu pour m’accueillir et accueillir le monde. Mais dès que je reviens dans ma réalité, cet espace disparaît, et je suis de nouveau happée par la réalité quotidienne. »

Dans la pratique, lorsque cet espace apparaît, nous découvrons à quel point nous y aspirions, à quel point il nous manquait, et à quel point nous le cherchions ailleurs sans succès.

Et, en installant cette pratique dans notre vie, cet espace s’ancre plus clairement. Il devient de plus en plus facile de le retrouver lorsque nous le perdons, emporté par l’exigence de notre vie quotidienne. Il nous permet de voir notre vie avec une perspective plus large, de nous accueillir accueillant le monde, et de trouver comment nourrir la vie dans nos rencontres avec les êtres et les circonstances de notre vie.

Ateliers de Qi Gong depuis 35 ans

« Chez moi, on dit que quand on a beaucoup marché, il faut s’arrêter pour laisser à l’âme le temps de nous rejoindre. On ne peut pas toujours aller, il faut parfois revenir à soi » Jean Kabuta.

La pratique du Qi Gong permet à l’âme de nous rattraper !

Une pratique régulière est nécessaire pour rester en contact avec la profondeur.

Mais nous vivons une époque si exigeante qu’il est essentiel de se ressourcer de temps à autre par une pratique plus longue, d’un jour, de deux jours ou mieux, d’une semaine. Cela nous permet de rencontrer les étapes de réajustements nécessaires qui jalonnent notre vie, puisqu’il n’y a plus de rites initiatiques, de façon à ne pas nous laisser surprendre par ces crises de vie.

« En m’abandonnant, grâce à la respiration et à la posture, à cette sensation d’être soutenue de toutes parts, portée par la Terre, suspendue au Ciel, encadrée par les 4 directions, quelque chose en moi s’ouvre, ose prendre appui sur la trame subtile de la vie. Mon mental lâche prise et laisse place à une nouvelle représentation du monde, plus généreuse. 
Dans le sens propre du terme, je mue, je change de peau, je me re-crée. »

Martine Migaud
Auteure du livre « Le Qi Gong ou la médecine des souffles ».
Téléphone : (450)538-7406
Courriel : m.migaud123@gmail.com